Le plus beau des Kombats

Amis du bon goût et de la poésie bonsoir, réjouissez-vous en ce jour car ce post vous est tout spécialement dédié!
On va parler du retour d'un vieil ami, un de ceux que vous n'oserez jamais présenter à vos parents mais avec qui vous passez de super moments parfois à la limite de la légalité (si si, vous voyez bien de qui je parle, on en a tous un, et quand on n'en a pas, c'est qu'on est cet ami en question). Bref, tous ça pour vous dire que la saga vidéo-ludique de jeux de combats gore/kitsch Mortal Kombat est de retour et qui plus est, au sommet de sa forme.

Nanar numérique
Pour ceux qui ne connaitraient pas l’œuvre, permettez-moi de vous faire un petit topo sur cette série ô combien "particulière":
Mortal Kombat a été créé en 1992 par les petits gars de chez Midway en réponse au stratosphérique Street-Fighter II de Capcom et à la manne financière qu'il annonçait pour les distributeurs de jeux de baston en ce début des nineties. Bref, la volonté de se faire de la maille était là, guidant les pas de notre boite américaine vers les bornes d'arcades, mais vu le bébé qu'elle enfanta on peut facilement se dire qu'il n'y avait pas que ça pour motiver Ed Boon et John Tobias.
En effet, là où le très japonais Street Fighter nous dépeignait un monde peuplé d'artistes martiaux qui posaient des RTT pour se mettre joyeusement sur la gueule de temps à autres aux quatre coins de la planète pour X ou Y raisons, l'américain Mortal Kombat, lui, mettait directement sur le tapis une histoire de guerre entre le bien et le mal organisée sous forme de tournoi dont l'enjeu n'est rien de moins que la destruction ou non de la Terre...Du lourd n'est ce pas?Ajoutez à cela une pincée de Ninjas arc-en-ciel, de caricatures de héros de films de série Z et une violence décomplexée assortie d'hectolitres de sang et vous obtiendrez l'une des plus belles polémiques vidéo-ludiques des années 90.
Oui, comme je le disais précédemment, Mortal Kombat avait pour but de faire de l'ombre a Street Fighter, mais pour ce faire n'utilisa pas les mêmes armes que son rival, à commencer par la patte graphique qui fût la marque de fabrique de la série pendant longtemps, à savoir des combattants issus de modèles humains digitalisés, ce qui donnait un effet de réalisme impressionnant pour l'époque.



"La collection "Ninja" Automne-Hiver vous propose une déclinaison de la fameuse tenue d'assassin sous tous les coloris possible...La discrétion?C'est pour les pédés faibles ça!"


-Le second point caractérisant la franchise était de manière indiscutable sa violence démesurée à base de geysers de sangs projetés à chaque coups et surtout la mise en scène (aujourd'hui mythique) des exécutions de fin de combat(fatalities, babalities, brutalities etc...)





ça a "gentiment" commencé comme ça...







...Puis dès le troisième opus on a commencé à avoir des trucs un peu "spé"...







...Pour enfin atteindre des sommets dans le WTF visuel dans les opus 3D




Death by second degree

La troisième clé du succès de cette série controversée mérite pour moi d'avoir une sous partie tant elle est primordiale à mes yeux: le second degré assumé (ou pas).
Franchement, trouvez-moi un autre jeu avec un tel potentiel débile dans le character design des personnage et dans la narration. On trouvera pèle-mêle au fil des opus:

-Johnny Cage: Pour moi le porte étendard du mauvais goût dans la série avec son look improbable inspiré de JCVD dans le film Bloodsport, le perso beauf par excellence véritable hommage aux nanars de baston des années 80-90


"Don't wanna be an american idiot..."Too late buddy...


-Mileena: Imaginez une soirée bien arrosée, cédant à vos hormones et à vos sens altérés par les breuvages éthyliques vous levez une fille qui sur le moment vous semble doggystylement praticable, hélas le lendemain vous vous réveillez à côté de ça


"One more for the road darling?"


-Jax: le personnage estampillé blaxploitation du coin répondant à quasiment tous les clichés du parfait afro-américain du film de castagne d'outre atlantique: bien patriote avec sa bannière étoilée en fond à l'écran de sélection, baraqué à l'extrême grâce aux bonnes protéines naturelles du Kentucky et bourrin à souhait (tellement qu'il trouvera utile par la suite de se faire greffer des bras bioniques pour encore plus casser des bouches)


"gimme back my chicken wings, you basterd!"


-Sonia Blade: Pur produit du programme de mixité des effectifs de l'armée américaine, elle est la collègue de Jax et la fille spirituelle de Véronique et Davina.


"S'il y en a dans la salle qui mouftent pendant le cours de Gym ça va chier!on est ici pour se muscler les fessiers, pas pour prendre le thé"

En plus de son mauvais goût vestimentaire elle dispose d'une haleine assez chargée comme le prouve cette vidéo tournée après le bal de promotion de l'US Navy:




Return of the "King"
Malgré toutes ses "qualités" précédemment énoncées, la série a néanmoins subi une légère traversée du désert ces dernières années (plus au niveau de la qualité que des ventes tout du moins), aisément distancée par un concurrence toujours plus novatrice (Dead or Alive, Soul Calibur pour ne citer que les plus mammairement avantagés).
Il y eut bien quelques tentatives pour relancer la saga mais elles ne furent pas suffisantes pour hisser celle-ci au niveau des poids lourds du genre.

D'ailleurs l'avant dernier essai, Mortal Kombat VS DC Universe constitue même pour moi une régression dans la franchise du fait d'une association hasardeuse entre deux univers aux antipodes. Comment créer un mix plus bâtard que celui entre le très convenable DC Universe avec ses héros en cuir moulant et moules-bite bariolés et le controversé et sanglant Mortal Kombat politiquement incorrect et gore à souhait. Soyons honnêtes, c'est comme si on essayait de réaliser un Cross-Over entre Dora l'exploratrice et South Park, imaginez Servietsky entrain de se rouler un pétard avec La Carte ou encore Dora en bonne bombe latine qu'elle est, se faire initier à l'art de la Lap dance au Raisins...ça pourrait envoyer du bois hein?! Le problème avec MK VS DCU vient du fait que c'est l'univers MK qui a dû s'adapter aux contraintes bien pensantes de la célèbre franchise de comics.

Bref, oublions cette parenthèse honteuse car la série est belle et bien de retour aujourd'hui avec un opus HD sorti il y a quelques jours sur PS3 et Xbox 360 et que l'on peut sans hésiter qualifier de franche réussite et de retour gagnant. Le secret? Un retour aux fondamentaux qui ont été aux origines du succès de la série, à savoir une violence graphique poussée à l'extrême et une ambiance kitschissime tant au niveau des personnages que du background que les concepteurs du jeu ont pris un malin plaisir à détailler au travers de nombreuses cinématiques qui pourraient directement intégrer le panthéon des scènes cultes de Nanarland.
Tous les ingrédients d'une bonne soirée nanars sont là: Un scénario capilotracté aux rebondissements improbables, des punchlines débiles et une mise en scène caricaturale à souhait, c'est simple, il n' y a quasiment rien à jeter pour peu qu'on accroche à ce genre d'humour décalé.





"Johnny be good...except with you bébi!"

Ajoutez à cela un nombre plus que conséquent de personnages (27, par ces temps de disette et de DLCite aiguë, ça fait du bien), quelques nouveautés bien senties comme les frappes "X-Ray" (permettant tout bonnement d'admirer les dégâts internes causés à l'adversaire par vos coups bien placés) et vous obtenez l'un des meilleurs jeux de baston depuis longtemps.

P.S:
Ne disposant pas moi-même du jeu et ne l'ayant pas assez arpenté lui donner une note serait déplacé de ma part, mais vous pourrez vous référer aux tests des sites spécialisés pour avoir s'il vous faut une sanction numéraire pour vous faire une idée de la qualité du titre. Toutefois je me permets d'indiquer que la mouture PS3-en dehors du fait que je possède la console de Sony-dispose en personnage bonus exclusif Kratos l'anti-héros über vénère et bourrin de la trilogie God of War.





Prêts à incarner l'ambassadeur du muscle du côté vénère de la force dans un jeu de baston?

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