ELITE À 3 BALLES!


C’est en allant voir l’agitateur retardataire qu’est « Green Zone » que j’ai entendu parler pour la première fois du film « L’élite de Brooklyn ». Présenté par une bande annonce sobre mais efficace dégoulinant de noirceur et mettant en avant le passif glorieux du réalisateur (« Training Day » avec Monsieur Denzel «The King » Washington) mon petit cœur d’amateur de polar sombre m’intima l’ordre d’aller le voir. Le pitch : le destin de trois flics désœuvrés dans un Brooklyn dur et sombre (pas seulement à cause de la forte pigmentation de sa minorité majoritaire).

-Le premier à être présenté chronologiquement est un lieutenant (à revoir) de confession Catholique qui avait l’air d’avoir bien suivi les enseignements du Pape quand à l’utilisation de contraceptif : la contraception, il chie dessus et le planning familial est pour lui une légende urbaine. C’est dans ces conditions que monsieur avec son misérable salaire de flic, continue à engendrer des moutards sans réfléchir aux conséquences de sa frénésie reproductrice. Le film commence donc sur l’urgence de l’arrivée de la nouvelle portée de sa pondeuse de femme dans leur vieux taudis aux murs pleins de moisissures, Sal de son doux nom va donc se mettre à tuer et voler (attention, uniquement des truands !!! il est Chrétien hein !) pour assurer le déménagement de sa tribu.

-Le second part déjà avec un handicap assez lourd à porter dans la vie de tous les jours à Brooklyn, une couleur de peau foncée mais qu’il aura su tenir loin des balles en faisant des études et en entrant dans la police (fait oublié par certains de ces collègues à la fin du film hin hin). Donc le monsieur ne sachant pas savourer la chance qu’il a, et en voulant toujours plus décide de se la jouer infiltré au sein d’un gang de blacks assez vénère et porté sur le trafic de stupéfiants. S’il avait maté plus de films de Scorcèse il aurait réfléchi à deux fois avant de faire cette connerie, car non content de se faire lourder par sa femme, le sieur va perdre ses repères et finir par voir ses instincts bestiaux ressortir (hého ! MOI j’ai le droit de sortir ça sur un « frwère », pas un blanc !).

-Le troisième est le plus poisseux du lot et on se demande ce qu’il a fait pour mériter ça, c’est d’ailleurs peut être pourquoi le ciel sera plus « clément » sur son sort. Richard Gere sort de ses habituels rôles d’humidificateur de ménagères pour endosser celui plus sale d’un flic cynique proche de la retraite qui n’a qu’une seule hâte, en finir avec son métier de merde. Hélas pour lui et se aspirations à la tranquillité, on lui collera durant ses derniers jours au sein des forces de l’ordre, de nouvelles recrues plus boulettes les unes que les autres. Ah autre point, durant le film on lui découvrira progressivement une addiction à une prostituée latine aux faux airs de Joker, or comme les sages le disent par chez moi « Une pute c’est comme un self, ça dépanne, le service peut être satisfaisant, mais tu traces ta route une fois rassasié ! ».

Nous avons donc un film totalement convenu, avec des thèmes réchauffés mais qui saura faire passer-si on fait abstraction d’un doublage caricatural- un de ces petits moments dont on sort en se disant « boarf, ma vie est pas si merdique que ça ! ».
Nekofurioso.
13/20 en français surement 15/20 en V.O

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